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l'abécédaire des mots d'antan - Z -

Envoyée dimanche 20 mai 2012 à 00:00:00

 

 

 

Samuel Campfort et Élise Lancien-Isnard 

 

 

dans le cadre des dimanches de Singulières Écritures

 

 

vous proposent : L'abécédaire des mots d'antan

 

 

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Merci à tous, fidèles lecteurs de notre newsletter dominicale, d’avoir répondu si nombreux à notre jeu-concours de fin d’abécédaire. C’est un tirage au sort qui détermina notre choix parmi les 5 meilleures réponses retenues.

Brigitte Balland en nous proposant pour la lettre Z le mot Zopissa est l’heureuse gagnante et recevra prochainement le livre dédicacé de Samuel Campfort, ‘Ambroise Baumière’.


A bientôt avec les métiers d’autrefois.

 

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Z comme Zopissa

 

Définition : goudron que l'on raclait des vieux navires. On lui attribuait une vertu astringente et propre à cicatriser les ulcères. On l'appellait aussi poix navale. (Dict. de l’Académie 1762)

La poix est connue dès l’antiquité. Son étymologie se retrouve dans le verbe poisser qui signifie coller ou dans l’adjectif poisseux. En effet, la poix, substance résineuse et collante était utilisée jadis comme colle par les cordonniers, les vergetiers, les selliers... tous métiers travaillant le cuir, mais aussi dans la construction navale du temps de la marine à voile.


A cette époque Toulon mais aussi Saint Tropez qui était un port de transit très fréquenté, avait de gros besoins en poix. En effet car la poix sert à calfater les bordés, étanchéiser les ponts et renforcer la résistance des cordages.


Les fours à poix font partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de la Provence.


C'est la commune de Vidauban qui possède sur son territoire le plus grand nombre de fours à poix connus dans le Var. La plupart de ces fours étaient utilisés avant les années 1850 pour produire de la poix navale.


Fonctionnement du four à poix au Bois du Rouquan : 

La jarre était remplie de bûchettes de pins (environ 1400 litres de bûchettes), le feu était mis sur la partie supérieure des bûchettes et dès que la combustion était commencée, la jarre était fermée par de grosses pierres jointives, recouvertes d’au moins 0,50 m de terre pour assurer l’isolation. Le couloir latéral qui avait assuré l’arrivée d’air au départ de la combustion était alors obturé par une pierre et l’étanchéité était réalisée avec l’argile. La combustion à l’étouffée pouvait commencer, elle durait environ 48 heures.

Au bout de quelques heures, un liquide aqueux s’écoulait. En fin de combustion seul un goudron épais et noir était recueilli. Le fond du réceptacle était garni d’eau pour que la poix se fige rapidement puis elle était découpée immédiatement en morceaux.

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