les métiers d'autrefois
Envoyée dimanche 24 juin 2012 à 00:00:00
Samuel Campfort et Élise Lancien-Isnard
dans le cadre des dimanches de Singulières Écritures
vous proposent : Les expressions
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Ecrivain public
L'écrivain public se définit comme « une personne qui rédige des lettres, des actes, pour ceux qui ne savent pas écrire ou qui maîtrisent mal l'écrit ».
Cette définition apparaît dans les dictionnaires de la langue française dès 1835, où le sens latin de scribe ou copiste du terme écrivain est alors repris pour former la locution écrivain public.
L'écrivain public écrit pour et avec autrui tout type de texte à caractère privé, administratif ou professionnel.
Des scribes de l’Égypte de l’Antiquité aux clercs du Moyen Âge, les besoins en homme d’écriture se font ressentir. Avec l’organisation des échanges commerciaux, la multiplication des métiers, le développement de l’administration royale et municipale, l’écrivain public est celui qui rédige les accords, les contrats et les lettres qui ne nécessitent pas l’intervention d’un juriste dont les services sont beaucoup plus chers.
À la Renaissance, certains écrivains publics du XVIe siècle ont une bonne situation. Surtout ceux qui ont su développer des qualités rédactionnelles et une maîtrise de la langue.
Le métier d'écrivain public était particulièrement répandu à la fin de l'Ancien Régime, la France étant alors très majoritairement analphabète. Assis dans une hutte noire en vue des passants, l'écrivain public rédigeait pour ses clients des lettres intimes, quantité de papiers administratifs ainsi que des billets à l'intention du Roi. Dans les villages, il devait subir la concurrence du curé, excepté pour la rédaction des billets doux, que nul n'osait confier à l'homme de Dieu.
La profession aurait pu disparaître faute de nécessité, quand l’école obligatoire a diminué le nombre d’illettrés avec le développement, en 1882, de l’instruction gratuite et laïque pour tous les enfants de 7 à 12 ans par Jules Ferry.
A partir du XXe siècle, la population, de plus en plus instruite, n’a plus besoin d’intermédiaire pour lire et écrire les textes les plus simples de la vie courante. L’appel à un spécialiste ne se fait plus que pour la rédaction de lettres officielles ou d’importance contractuelle.
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