les métiers d'autrefois
Envoyée dimanche 16 septembre 2012 à 00:00:00
Samuel Campfort et Élise Lancien-Isnard
dans le cadre des dimanches de Singulières Écritures
vous proposent : Les métiers d'autrefois
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Compagnon du Tour de France
Les compagnons du Tour de France constituent la plus ancienne association ouvrière en activité. Si la légende la fait naître au moment de la construction du temple de Salomon à Jérusalem, 900 ans avant J.-C., les archives historiques attestent de leur existence au XV° siècle.
Les compagnons représentent les métiers les plus divers : tailleur de pierre, charpentier, confiseur, mécanicien, menuisier ou bien encore bottier, etc.
Compagnon est un mot français qui désigne "celui avec qui l'on partage le pain". Son origine vient du latin cum "avec", et panis "pain".
Après 3 ans d’apprentissage, un jeune de dix-sept ans connaît les bases de son métier. Parmi ses camarades d’atelier se trouvent des compagnons qui ont accompli le Tour de France dans leur jeunesse et qui décèlent chez lui toutes les aptitudes nécessaires pour l'effectuer à son tour et ainsi rejoindre la grande famille des compagnons.
Il poursuivra sa formation auprès de divers patrons et « pays » ou « coteries » qu'il côtoiera sur le tour de France. Au cours de son périple, il trouvera partout une maison de compagnons, où sont situées « Cayennes » et « Chambres ». Cette maison est gérée par une femme : « Dame économe », « Dame hôtesse » ou « Mère » en fonction du degré d'initiation reçue par cette dernière.
Ces auberges sont situées à trente ou quarante kilomètres les unes des autres (étape d’une journée à pied) soit dans des "villes bâtardes", où l’on ne conserve pas de règlement, soit dans des "villes de boîte" où sont déposées les "règles du Devoir" et où l’on procède à la réception rituelle des aspirants.
C’est chez la Mère que les jeunes aspirants et les compagnons de passage prennent leurs repas et dorment.
Être reçu compagnon, c’est être reconnu comme frère, jouir des mêmes droits mais aussi être assujetti aux mêmes devoirs. Compagnon n'est pas un titre mais un état tant professionnel que philosophique qui entraîne la considération des autres ouvriers. Il suppose la maîtrise du métier, une conduite exemplaire dans le travail, envers le "bourgeois" comme envers les compagnons et même dans la vie privée. Alors, point de voleurs, de débauchés et de paresseux chez les compagnons !...
Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier, a été inscrit en novembre 2010 par le Comité intergouvernemental de l'UNESCO sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité.
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